REPRODUCTION ET ELEVAGE  DES HIPPOCAMPES EN AQUARIUM - Page 7 –

La naissance des alevins d’hippocampes et le transfert dans un aquarium d’élevage ; la principale mission des petits hippocampes : manger à la carte une nourriture vivante propre à chaque âge, de la naissance à 3 mois.

 

APRES LA NAISSANCE : organiser

 

 

UNE TÂCHE EPUISANTE.

 

L’organisation mise en place avant la naissance doit fonctionner parfaitement car l’élevage des hippocampes est une tâche réellement épuisante. Elle nécessite une grande patience, un investissement personnel de chaque instant et de la persévérance.

Tout le temps libre, toute l’énergie de l’éleveur seront consacrés tous les jours aux petits hippocampes ; il n’est pas question de partir en vacances à ce moment-là.

 

Le matériel doit fonctionner et les élevages de phytoplancton, rotifères et artémias tourner à plein régime avant la naissance.

 

Pour ne pas atteindre votre point de rupture il ne faut pas garder toute la portée. Il est impératif de n’en sélectionner qu’une partie, ceux qui semblent les plus grands et les plus vigoureux. Le nombre des élus dépend de votre expérience en la matière, de votre temps libre et de votre production de nourriture vivante. 20 semble un bon chiffre pour un premier essai.

Il vaut mieux en effet en sacrifier certains pour éviter de perdre toute la portée. Un taux de 85% de survie serait parfait.

Ceux qui n’auront pas été choisis resteront dans l’aquarium de leurs parents. Les carnivores présents leur réserveront le sort qui aurait sans doute été le leur dans le plancton où 1 sur 1000 survit.

Contrairement à ce qui a pu être écrit parfois, les parents ne mangeront jamais les petits.

 

Mais il existe une alternative pour sauver ces petits ; vous pouvez les donner à un autre éleveur pour qu’il puisse éviter la consanguinité chez ses hippocampes. Vous établirez ainsi un échange d’alevins profitable à tous.

Vous pourrez envoyer ces alevins, à raison de 50 par envoi, dans des bouteilles d’eau de mer de 330 ml remplies jusqu’au goulot, contrairement aux envois de poissons vivants, par colis urgent type Colissimo de la Poste. Le taux de survie est généralement de 100%.

 

 

LE TRANSFERT.

 

Un bon nourrissage sous surveillance ne peut se faire dans l’aquarium où ils sont nés, même dans un pondoir accroché à une paroi de cet aquarium.

 

Mais on utilisera l’eau de cet aquarium dans 1 ou plusieurs bacs d’élevage  sur lesquels s’effectuera le transfert. La salinité, le PH et la température resteront ainsi identiques, ce qui leur évitera un stress préjudiciable à leur santé.

  

 

Ce transfert se fera sans les sortir de l’eau. On utilisera un filtre style Hobby qui sera utilisé conjointement avec un petit conteneur en plastique sur lequel il peut s’emboîter. On les attrapera avec le filtre et on transférera hors de l’eau l’ensemble filtre + conteneur que l’on plongera dans l’aquarium dont le niveau d’eau sera très bas au départ.

 

LA PRINCIPALE MISSION DES PETITS HIPPOCAMPES EST « MANGER »

 

La nourriture vivante doit être régulièrement proposée, au minimum 2 fois par jour. Il n’en faut ni trop ni trop peu, une dizaine environ de bestioles autour de chaque hippocampe.

Les petits peuvent en effet mourir de faim tout en étant entourés de nauplii; s’il y en a trop, cela les stresse et les paralyse, ils n’avalent plus rien ou ils mangent sans cesse et ils n’ont plus le temps de digérer…

Rien ne doit rester après un repas, sinon il faut diminuer le nombre de proies.

 

Un éclairage lumière du jour en tubes fluorescents sera allumé de 14 à 17 heures par jour, pour que les bébés assurent leur mission première qui est de bien manger. Ils mangeront mieux et plus en voyant mieux et plus longtemps leurs petites proies.

 

 

Un menu sain et équilibré

 

Au début de leur vie

Leur nourriture exclusive est le rotifère enrichi au phytoplancton, et ce jusqu’à 10 - 15 jours.

On ajoute par ailleurs un peu de phytoplancton comme la Tétraselmis tous les jours dans l’eau de l’aquarium ( cf. plus loin les caroténoïdes ).

 

Dès la 3ème semaine

On établit un passage progressif du tout rotifère au tout nauplii d’artémias.

La plupart des petits refusent les nauplii d’artémias au début mais la gourmandise aidant, ils s’attaquent vite aux nauplii 3 fois plus grosses que les rotifères, mais faciles à avaler car très souples.

Les nauplii des artémias de la Baie de San Francisco sont les mieux acceptées car leur taille est légèrement inférieure à celle des autres espèces.

 

 

 

Au bout de 6 semaines à 2 mois

La période la plus dure pour l’éleveur commence. Ses nerfs et son énergie vont être mis à rude épreuve.

Les nauplii d’artémias ne possèdent plus les éléments nécessaires à la croissance des hippocampes juvéniles.

Ils ont besoin, en deux repas au minimum, d’artémias âgées de plusieurs jours ; on leur en donnera d’abord âgées de 1 jour, puis 2 et ainsi de suite jusqu’à 7 jours et plus ( taille adulte ) en suivant leur capacité à les aspirer. Si elles sont trop grosses, ils n’essayeront pas de les avaler. Si elles sont trop petites, ils ne mangeront pas suffisamment. Dans les deux cas, ils mourront de faim.

 

 

 

Le problème essentiel après le temps, chez le citadin, est la place. On peut le régler par l’installation des tours d’artémias ; comme pour les immeubles, quand la place au sol est rare, on augmente la hauteur en empilant les appartements les uns sur les autres. Pour les artémias on utilise des boîtes de rangement transparentes qui s’emboîtent bien les unes sur les autres ( cf. photographie ). Après avoir percé leurs couvercles, 2 à 3 tubes reliés à des pompes à air assurent le mouvement et l’aération de l’eau. Petites et légères, elles se déplacent facilement et offrent avec le nombre une surface importante par rapport à un récipient plus profond.

On peut donc facilement avoir des boîtes où récolter des artémias d’âge différent.

 

Au bout de 3 mois

Des artémias adultes sont proposées. Les plus gros des hippocampes – entre 6 et 7 cm – les acceptent immédiatement. A 5-6 mois tous les avalent facilement et goulûment.

C’est la fin de la corvée d’artémias.

 

La taille des petits leur permet de manger des mysis surgelées de plus en plus grosses ; les plus développés mangent les mysis à la pince.

 

Les zoés de crevettes sont un mets très apprécié et ils avalent aussi sans hésitation les petits gammares rencontrés dans leur aquarium.

 

 

 

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LES HIPPOCAMPES DE LA NAISSANCE A 3 MOIS
© 2023 Patrick André
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